Il y a 4 façons de répartir les émissions de gaz à effets de serres :
- Selon le type de gaz (CO2, CH4, N2O, Gaz Fluoré),
- Selon l’origine de l’émission (extraction d’énergies fossiles, agriculture…etc..),
- Selon l’activité économique ( la présentation du protocole de Kioto),
- Selon ce que l’on trouve dans notre consommation : l’empreinte carbone de chaque humain.
Les origines et type de gaz
Le principal gaz à effet de serre est le CO2. C’est pour cela que tous les autres sont compatbilisé en “équivalent CO2” ou CO2 eq. Ce calcul est établi selon les valeurs de PRG. Le potentiel de réchauffement global (PRG), est un indicateur qui mesure l’effet d’un gaz sur le climat en le comparant à l’effet réchauffant du CO2. Le PRG100, indique le potentiel de réchauffement équivalent sur 100 ans.
Le CO2 est le principal gaz à effet de serre émis. les 35.6 Giga-tonnes de CO2 issues de la combustion des énergies fossiles représentent 66% des 53.40 Gigatonnes de CO2-eq émises en 2016, selon la base EDGAR [1].
La répartition des émissions de GES par origine révèle que 73.5% des émissions sont liées à l’usage des énergies fossiles. En effet, si l’on pense souvent au CO2 émis lors de la combustion des hydrocarbures (66.7%) , on oublie trop souvent que l’extraction de ces matières est la première source de méthane anthropique (émis par l’activité humaine) (6.7%). Le grisou, des mines de charbon, c’est du méthane. L’extraction de pétrole et de gaz laisse aussi échapper des quantités énormes de ce gaz.
Derrière les énergies fossiles, les émissions d’origines agricoles sont au deuxième rang.
Attention, toutefois, il s’agit ici d’origine. Les émissons liés à l’activité économique agricole devront aussi inclure l’usage des carburants !
Il y a en agriculture, trois grands postes d’émission :
- Le CH4 lié à la digestion et aux déjections des animaux : 5.4% des GES,
- Le N2O lié à la fertilisation et gestion de l’azote des sols cultivés 4.1%,
- Le CH4 lié à la fermentation des sols de rizière : 1.9%.
Le changement d’affectation des sols représente 7.7% des émissions. Il s’agit de la déforestation, de l’artificialisation, des terres…etc…
Les Gaz fluorés, qui ont pourtant la primeur du très contestable drawdown project de Paul hauken [2] ne représentent que 2.8% du potentiel de réchauffement.
Note méthodologique
- Les données globales sont issues du Rapport PBL 2017 et de la base de données EDGAR.
- Pour la répartition des émissions de CH4, le traitement reprend le travail de GlobalCarbonProject, lui même basée sur plusieurs sources, et sur les années 2010 à 2016.
- La répartion des émissions de N2O, provient du rapport PBL (75% d’origine agricole). Les données FAOStat, indiquent 72% du N2O d’origine agricole.
Références
[1] Trends in global CO2 and total greenhouse gas emissions: 2017 report; consulté le 15/08/2018.
[2] http://edgar.jrc.ec.europa.eu/overview.php?v=432_GHG&SECURE=123; consulté le 15/08/2018.
[3] http://www.globalcarbonproject.org/methanebudget/16/data.htm; consulté le 15/08/2018.
3 thoughts on - Les gaz à effets de serre par origines
Je pense qu’il faudrait un graphique qui présenterait le pouvoir réchauffant (tonnage que multiplie PRG100) des chaque gaz. On verrait sans doute mieux l’importance de gaz comme No2 ou CH4)
Le graphique présente les données du CH4 et du N2O en équivalent CO2.
Donc le graphique inclut déjà la prise en compte du PRG de chaque gaz.
De fait on voit bien l’importance relative de chaque gaz.
[…] Les gaz à effets de serre par origine; ravijen.fr; Octobre 2018.[2] consommation d’énergie en France; […]